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Les orages mécaniques Details
Roman de 319649 caractères, 53282 mots.Les orages mécaniques.Le futur, notre futur… Le Consortium règne sur un monde fait de monarchies fantoches, qui détournent les gens des vrais problèmes. Contraint de renoncer à l’exil qu’il avait choisi, le prince héritier de Francilie, David de Lorr, doit rentrer de toute urgence au palais. Or, depuis qu’il a été brisé, jadis, il refuse son rang et son rôle de marionnette. Il se rapproche de son cyborg domestique, Anael, différent des autres AMTS2. La surprenante humanité d’Anael raviverait-elle celle de David ? Dans une société où il est interdit aux humains et aux androïdes de tisser la moindre relation, c’est l’une des pires transgressions. L’homme est-il tellement supérieur à ceux qu’il a créé à son image ? David est déterminé à changer ces règles, afin de trouver un sens à son existence, ainsi qu’un havre de paix. Il aspire alors à rejoindre ceux qui se battent contre le Consortium. À bord de l’Angélus, ses combats dépassent tout ce qu’il avait imaginé. Quel est le secret de l’ennemi ? Qu’est-ce qui lui a permis d’asseoir une telle puissance, y compris face aux autres peuples de l’Univers ?Rejoignez-nous sur Facebook : https://www.facebook.com/chrisverhoestecrivain/
Reviews
Ce roman exprime à nouveau l'incroyable capacité de l'auteure à explorer de nouveaux genres et de nouveaux styles : fantastique, réaliste, et ici science-fiction/futurisme, il y en a pour tous les goûts, pour peu qu'on ne soit pas rebutés par l'amour entre deux hommes.Ici, nous suivons les aventures d'un prince rebelle au passé douloureux et de son androïde mystérieusement mû de sentiments alors qu'il n'est à l'origine pas programmé pour ça. ? bord d'un vaisseau dirigé par un capitaine passionné et à la volonté aussi ardente qu'implacable, notre couple va devoir se battre pour la liberté de vivre et de s'aimer.Vous l'aurez compris, le thème central de cet ouvrage est l'amour face à l'adversité - incompréhension, normes fixées par le Consortium, préjugés - et la lutte contre le pouvoir donné par l'inculture et la préservation de l'ignorance générale. Je m'explique : le Consortium, c'est un peu un mélange entre Big Brother et une oligarchie - puis une autocratie -; un petit groupe dirige la Terre et contrôle tout, sait tout. Les rois font office de figure publique décorative - un peu comme la reine ?lizabeth II - et servent à donner aux Terriens l'illusion d'être encore à peu près maîtres de leur destin. Très encourageant, je suis d'accord. En deça, nous avons également le thème de l'acceptance de soi, tel que l'on est - ou tel que l'on est devenu -, ainsi que l'acceptance des autres. Ce dernier point est notamment présenté par David, qui se dégoûte et apprendra à s'aimer grâce à Anael, et le second de l'Angélus, qui aura dû altérer son corps pour se sentir elle-même... Mais il faut lire le livre pour bien saisir.David, notre héros, se sent emprisonné dans la cage dorée que lui donne son rang de prince héritier, sans parler des nombreuses cicatrices que lui a laissées son douloureux passé - autant au sens propre qu'au sens figuré -. Il cherche donc tout d'abord à fuir, à se retirer du monde, espérant peut-être que s'il oublie ce qu'il est par naissance, on l'oubliera en retour. L'histoire commence doucement, mais les paripéties sont mises en place de telle sorte que les événements vont s'enchaîner de plus en plus vite pour atteindre leur paroxysme en toute fin, avec un dénouement brutal et une conclusion rappelant un peu les chutes de nouvelles. L'intrigue est linéaire, le but n'est pas de nous perdre dans les complots, coups d'état et autres jeux politiques, mais de nous offrir un récit divertissant et simple à suivre, afin de pouvoir se pencher sur le thème principal et "les bonnes questions" qu'il soulève. Les actions sont bien dosées, les descriptions réalistes et les personnages possèdent tous leur petit trait atypique qui les rend attachants.En parlant des personnages, j'en profite pour faire remarquer qu'en plus d'être un roman d'un genre encore jamais vu chez l'auteure, il est également un hommage à diverses séries animées des années 80 et les personnages et lieux sont tout autant de clins d'oeils à des figures célèbres ayant bercé l'enfance de nombreuses personnes - Albator, pour ne citer que lui -. J'avoue, après discussion avec l'auteure, que je n'ai pas reconnu toutes les références - je suis de la génération suivante -, mais j'ai quand même repéré les principales et me suis même amusée à rechercher celles que j'avais manquées par la suite. J'en ai même trouvé qui n'existaient pas !... Ahem, bref.Pour ce qui est de la romance entre les divers personnages - non, il n'est pas uniquement question d'un seul couple, ce serait trop simple -, c'est tout en tendresse. Le sexe fait partie intégrante de la relation entre Anael et David comme l'expression de leur amour et non comme une interaction entre deux lapins en chaleur. Les scènes sont sobrement décrites et les mots sonnent juste. Et pour en revenir sur le thème central du roman, l'amour face à l'adversité inclut également l'amour malgré la différence, sujet déjà abordé notamment dans Fés des Tempêtes. Ici, la différence réside dans la nature première des personnages - Anael est un androïde et David un humain -, même si l'on finit par se poser la question suivante : au bout du compte, qui est le plus humain, l'Homme né Homme - je parle en général - ou la création technologique créée de la main de ce dernier ? On pourrait se demander.J'ai eu un véritable coup de coeur pour le couple "secondaire" du capitaine et de son second : pas de spoiler, mais je trouve qu'ils étaient adorables au possible - et de toute façon le capitaine en lui-même est mon héros. *essuie la bave de son menton*Par contre, le dénouement m'a paru un peu précipité. Est-ce parce que la situation était urgente ? Parce que l'auteure voulait refléter le manque de temps ? Je me le demande. Bon, c'est aussi parce que je ne voulais pas arriver à la fin trop tôt, mais quan même.Donc, pour résumer : une intrigue et une narration simple - première personne, rien de tel pour suivre le flux de pensée et d'émotions -, un thème intéressant et bien abordé, de la tendresse - qu'est-ce que ça fait du bien quand on a une overdose de yaoi dégoulinant -, des références et clins d'oeils amusants sans perturber le récit en lui-même, des personnages géniaux. Un régal :p
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